Apparue,
Loin
et blanche
Comme les reins d'un renne
Propulsée par les collines
De toutes les Russies intérieures
Que nous portons dans les flancs
D'où es-tu venue, H. ?
De quelle lignée ?
De quel foie de Dieu
Infiniment dévoré par l'aigle du temps ?
Je te salue,
Femme aux yeux de basilic
Dont les silences ourlés
A l'éternité
Chantaient
Chantent encore
Où irons-nous?
Désormais
Que nos Russies et nos steppes
Ont été assiégées d'industrie
Je connais - j'entends, H. ?
Dans ta muique
Une taïga
Celle de ma poitrine
Où chevauchent
Des tribus de cosaques
Insoumis
Brûlant de sauvagerie mystique
D'espérance
bègue
Voluptueux, leurs cris
Vers un dieu
Auquel ils ne croient plus
Et pourtant
Continuent de laper le ciel
A langue nue
Mais leurs chants
Tombent sur leurs genoux
Comme des foetus morts
Où les cathédrales d'antan ?
Les processions d'encens ?
Où la ferveur des icônes ?
Où les croix heureuses sur les poitrines confiantes ?
Aujourd'hui, comme hier
Nulle part
Ailleurs qu'en nous-mêmes
Le vent parfois chante comme toi,
Née le même jour que ce jour
Où le cerf s'en va battre la terre sous la lune
Et moi
Quelques siècles d'âmes
Entre nous
Et comme rien
Tenant chacune le fil
Du même écarlate
Ce ne sont pas des chants
Qui montent vers le ciel
Mais des morceaux de ciel
Qui appellent dans les champs
Des voyelles
Que le vent articule
Dans l'air et le silence frais
D'où les entendais tu ?
Les chants D'où ?
De quel corps métaphysique
De quelle organique espérance ?
Le souffle roule
Verbe entre les cuisses de l'âme
Quel corps, dis-tu ?
Vertical
Dans ma bouche
Des nuées de ciel
Ce qui écrit en moi
Au-delà
Par les siècles
Ecrira
Car c'est toujours
A la source unique
Du verbe
Que les livres s'abreuvent
L'hiver mat et franc
Me promet
Depuis trois jours
Sans discontinuer
Le vent nous bat
Et les oiseaux même
Semblent
Des pierres jetées dans le ciel
Par un enfant fou
Monday, October 14, 2013
Tuesday, October 8, 2013
Nandita Kumar for Hermès in Bombay
Creating environment scapes in the
brain has lead Nandita’s interest in creating spaces where the
viewer is immersed in a sensory/narrative experience. If a change in
space due to migration could bring such a huge leap in consciousness
for the artist herself, she wonders whether her installed spaces
could create even a minute shift in human perception.By curating
installations in one of the world’s biggest slums,Dharavi, a
project based on health and nutrition, women openly discussed
animatedly about sex, domestic violence, and birth control which are
all taboo subjects in India. Nandita’s long term vision is to be
able to implant interactive installations that can be more long term.
Her interest in nature and environmental concerns has lead to explore
three ambitious projects, one of which is an exploration of the
relationship of nature and technology in miniature prototype called
Element: Earth which plays sounds of the Earth under the sun. - See
more at: http://nanditakumar.com/about-me/#sthash.Pk4RKhqb.dpuf
Nandita
began her artistic career in the realist style. Migration has led her
to explore the dynamic process of interplay between events, self and
culture. Through the process of reflection and interpretation she
started creating brain-scapes and narrated the different psychological
experience that she faced due to the new environment.Little stories
became large canvases oozing information explosion, emotions, dripping
paints and a quest to reconstruct the fragmented reality. Soon she felt
limited with painting and her vivid imagination lead her to explore
animation and film. She wanted to create more immersive landscapes that
contained sound, time and space where she could induce the viewer into a
journey. The main protagonist “bRAINFLY” leads the viewer through
environments created of body parts. Her films include The Linear of
Nightmare, Studies on Dualism,The Birth of BrainFly and Tentacles of
Dimensions. - See more at:
http://nanditakumar.com/about-me/#sthash.Pk4RKhqb.dpuf
Saturday, October 5, 2013
tUnE-yArDs: recent pop music discovery
These photos are taken form the video of the song 'Bizness'.
You should also listen to album Gangsta.
Monday, September 30, 2013
Tuesday, September 17, 2013
The Falling Garden
I found this post on yellow trace blog and the following text is written by Dana:
This installation is titled The Falling Garden and it was created for the 50th Venice Biennial in 2003. It was housed in the Church of San Stae on the Grand Canal {ah, writing this takes me back to our beautiful honeymoon}. It was conceived and executed by Swiss artists Gerda Steiner and Jörg Lenzlinger, and I discovered it browsing through their amazing website which is full of pure awesomeness. And attractiveness. I encourage you to take a little look for yourself.
Gerda Steiner and Jörg Lenzlinger create site-specific fantasias and interactive wonderlands which are an adaptation of nature. The two of them have collaborated since 1997 and it comes as no surprise that they are among the most successful contemporary Swiss artists. Their work is truly mesmerizing, extravagant, and full of fantasy, allegory and sheer beauty. The pair often deals with the paradox and contradiction through their work – good and evil, life and death, hope and despair.
Thursday, September 5, 2013
Friday, August 16, 2013
Wednesday, August 14, 2013
Friday, August 9, 2013
Dressing by Adam O'Riordan
Up early, the sun barely able to throw
a shadow through the loose casement
the rattled like a freight-car far into our sleep.
You turn on the lamp and its glow begin:
Cashmere, Touche Eclat, Kohl, Clinique,
a rose petal tincture dabbed onto your cheeks.
The blinds half-lowered like eyelids
as if the room strained to reconstruct you
between the white walls of its memory.
As you eclipse your winter skin,
the waking world begins to draw you back
and dulls what claims I thought I had.
Dressed you leave. Holding the sun's gaze,
the house articulates you perfectly.
a shadow through the loose casement
the rattled like a freight-car far into our sleep.
You turn on the lamp and its glow begin:
Cashmere, Touche Eclat, Kohl, Clinique,
a rose petal tincture dabbed onto your cheeks.
The blinds half-lowered like eyelids
as if the room strained to reconstruct you
between the white walls of its memory.
As you eclipse your winter skin,
the waking world begins to draw you back
and dulls what claims I thought I had.
Dressed you leave. Holding the sun's gaze,
the house articulates you perfectly.
Tuesday, July 2, 2013
Saturday, June 29, 2013
Agir, je viens
Poussant la porte en toi, je suis entré
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n'es plus à l'abandon
Tu n'es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d'où tu revins hagarde n'est plus
Je t'épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l'escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t'accomplit
Je t'apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l'enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images de l'apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre... et le feu s'y ranime
AGIR, JE VIENS
Tes pensées d'élan sont soutenues
Tes pensées d'échec sont affaiblies
J'ai ma force dans ton corps, insinuée
... et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi
La maladie ne trouve plus son trajet en toi
La fièvre t'abandonne
La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi
Au nom du nombre le plus élevé, je t'aide
Comme une fumerolle
S'envole tout le pesant de dessus de tes épaules accablées
Les têtes méchantes d'autour de toi
Observatrices vipérines des misères des faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus
Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi
Plus de tenailles
Plus d'ombres noires
Plus de craintes
Il n'y en a plus trace
Il n'y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où étaient les verrous est l'océan ouvert
L'océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un oeuf d'ivoire.
J'ai lavé le visage de ton avenir.
Henri Michaux
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n'es plus à l'abandon
Tu n'es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d'où tu revins hagarde n'est plus
Je t'épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l'escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t'accomplit
Je t'apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l'enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images de l'apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre... et le feu s'y ranime
AGIR, JE VIENS
Tes pensées d'élan sont soutenues
Tes pensées d'échec sont affaiblies
J'ai ma force dans ton corps, insinuée
... et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi
La maladie ne trouve plus son trajet en toi
La fièvre t'abandonne
La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi
Au nom du nombre le plus élevé, je t'aide
Comme une fumerolle
S'envole tout le pesant de dessus de tes épaules accablées
Les têtes méchantes d'autour de toi
Observatrices vipérines des misères des faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus
Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi
Plus de tenailles
Plus d'ombres noires
Plus de craintes
Il n'y en a plus trace
Il n'y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où étaient les verrous est l'océan ouvert
L'océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un oeuf d'ivoire.
J'ai lavé le visage de ton avenir.
Henri Michaux
Friday, June 28, 2013
Saturday, June 22, 2013
Eduardo Chillida - From Iron to Light
This « sculptor turned blacksmith » (Gaston Bachelard), is famous for his monumental sculptures as well as for his poetically constructed collages using a variety of materials.
« I never seek beauty. But when you do things as they should be done, they may sometimes turn out to be beautiful »
Exhibition on at Ordovas, 25 Savile Row London until the 27th July 2013
Wednesday, June 19, 2013
Blood on the roof - Imran Qureshi at the Met
“The Roof Garden Commission: Imran Qureshi” runs through Nov. 3 at the Metropolitan Museum of Art; (212) 535-7710, metmuseum.org.
Wednesday, June 12, 2013
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