Friday, April 29, 2011

Keersmaeker at UNESCO for International Dance Day



She danced part 3 of Face, Four Movements to the music of Steve Reich. It was sublime!!

"I think dance celebrates what makes us human. When we dance we use, in a natural way, the mechanics of our body and all our senses to express joy, sadness, the things we care about.
People have always danced to celebrate the crucial moments of life and our bodies carry the memory of all possible human experiences. We can dance alone and we can dance together. We can share what makes us the same, what makes us different from each other.
For me dancing is a way of thinking. Through dance we can embody the most abstract ideas and thus reveal what we cannot see, what we cannot name.
Dance is a link between people, connecting heaven and earth.
We carry the world in our bodies.
I think that ultimately each dance is part of a larger whole, a dance that has no beginning and no end"
Anne Teresa de Keersmaeker

Wednesday, April 27, 2011

Etty Hillesum: "La vie est pleine de sens dans son absurdité"

"Ce n'est plus moi en particulier qui veux ou dois faire telle ou telle chose : la vie est grande, bonne passionnante, éternelle, et à s'accorder tant d'importance à soi-même, à s'agiter et à se débattre, on passe à côté de ce grand, de ce puissant et éternel courant qu'est la vie."

"La vie est difficile mais ce n'est pas grave... Je suis une femme heureuse et je chante les louanges de la vie, oui vous avez bien lu, en l'an de grâce 1942, la énième année de guerre."

"La vie est pleine de sens dans son absurdité, pour peu l'on sache y ménager une place pour tout et la porter tout entière en soi dans son unité ; alors la vie, d'une manière ou d'une autre, forme un ensemble parfait. Dès qu'on refuse ou veut éliminer certains éléments, dès que l'on suit son bon plaisir et son caprice pour admettre tel aspect de la vie et en rejeter tel autre, alors la vie devient en effet absurde: dès lors que l'ensemble est perdu, tout devient arbitraire."

Thursday, April 21, 2011

Poétesse, Albane Gellé

le petit cheval blanc dans ma tête il n'est pas seulement dans ma tête il est blanc il est dehors je vais avec lui voir les oiseaux les rivières tout ce qui est grand et vert il m'emmène toute entière il porte mes doutes mes humeurs alors galoper disperse abandonne allège

Albane Gellé dans L'air libre, édition le dé bleu, page 37

Tuesday, April 5, 2011

After the Dream de Chiharu Shiota à la Maison Rouge, Paris



Les longues robes blanches - Que symbolisent ces cinq robes blanches bien trop longues ? L'innocence, le mariage, la maternité ? A moins qu'elles ne rappellent plutôt les chemises que devaient porter jadis les femmes internées... Cela expliquerait pourquoi elles se trouvent prises dans les réseaux noirs, comme des papillons dans un filet. A ces questions, l'artiste ne répond pas, laissant chacun imaginer son interprétation.

Bien qu'elle vive à Berlin depuis quinze ans, Chiharu Shiota, née à Osaka en 1972, n'a été que rarement invitée en France. Regrettable indifférence pour une artiste qui a exposé en Allemagne, mais aussi à Londres, à New York ou à Moscou. Formée aussi bien en peinture à Kyoto qu'à l'art corporel par la performeuse Marina Abramovic, Shiota conçoit des installations aux dimensions des lieux qui sont mis à disposition - et aussi des décors pour les opéras.

Photo de Tilman Favier et texte de Philippe Dagen.

La Maison rouge, 10 bd de la Bastille, Paris-12ème. Tél: 01 40 01 08 81. Du mercredi au dimanche jusqu'au 15 mai. www.lamaisonrouge.org